CENT PAPIERS
Il va bientôt falloir comme tous les ans recommencer à remplir les formulaires de la rentrée des classes.
Nom et sexe du père, nom de jeune fille de la mère et des amants éventuels,
Adresses du père, de la mère, du tuteur légal ou des autres parents
Situation professionnelle, adresse de l'agence ANPE et du dernier employeur.
Numéros de la carte Cofinoga ou de la licence de golf
Dernier établissement fréquenté (en précisant si scolaire ou carcéral)
Dialectes parlés ou étudiés.
Choix des activités périscolaires: catéchèse ou atelier tag.
Téléphones fixes, portables et dates de souscription des forfaits.
Nombre de frères et soeurs nés au cours des trois derniers mois en indiquant pour chacun le nom, le pénom, l'âge et la profession.
Description détaillée des signes avant-coureurs pour les futurs délinquants de plus de deux ans.
Coordonnées des personnes à prévenir avec tact en cas de décès brutal,
Attestations d'assurance pour la sortie saut à l'élastique et de responsabilité civile pour la détention et le port du stylo plume à double cartouche.
Avis de non imposition sur l'ISF pour la gratuité partielle du bus.
Demande de subvention auprès du Conseil Général pour un dictionnaire en couleur.
Demande de subvention auprès du Conseil Régional pour un max de livres gratos.
Adhésion à la FCPE pour soutenir les profs en grève et inciter les élèves à les encourager ou vice-versa (dans le deuxième cas les profs continuent à être payés).
Choix des menus de la carte de la cantine,
Communication d'une liste de proches (non réputés pédophiles) autorisés à guetter en notre absence les enfants à la sortie de l'école.
Date du dernier vaccin antirabique, antécédents médicaux, âge du médecin traitant, numéro de sécu.....
Comme l'Education Nationale n'est toujours pas informatisée depuis l'année dernière, plutôt que simplement relire et corriger ces informations, il faudra de nouveau tout renseigner, à la pointe du stylo, de A jusqu'à Z, même si l'enfant reste dans la même école. Impossible, bien sûr, de se soustraire à cette formalité ancestrale.
Dans ces conditions je ne parviens pas à croire que des enfants sans-papiers puissent être scolarisés depuis plusieurs années. A moins que l'Education Nationale ne soit complice de l'immigration clandestine ?
Que ceux qui clament que ces sans-papiers sont en situation irrégulière voient la poutre dans l'oeil de Le Pen ! Qu'ils aient le courage de dénoncer en priorité les incohérences du système à l'origine de situations absurdes et inhumaines plûtot que d'en combattre les victimes !
YanYak (Ministère du Bon Sens)